é Moucharabieh : Intimité Orientale é
est une piéce qui signifie que les corps inventent chacun
leur propre Orient.
L’homme est seul, les femmes sont
entre elles. C’est l’unique postulat. Tout semble
possible, tout est en mouvement dans un lieu d’errance et
de fixation où maints points d’intersection les font
se croiser. En guise d’amitié, de d’amour,
de rivalité, de fraternité, la succession des tableaux
alimente le récit et la simple joie de l’imagination.
Mais les sentiments et les actes des personnages ne sont pas déterminés
par une situation précise, le contexte change. La chorégraphie,
dans ce cas, doit produire une nouvelle vision de la danse orientale
tout en complétant les connaissances anciennes. Voici l’exigence
: rallumer la flamme qui les animait, afin de créer un
Orient entre mémoire et oubli, entre présence et
absence au-delé des paillettes et des belles apparences.
Gréce aux costumes glamour d’une rare élégance,
é une scénographie é transformations, le
spectateur sera happé par une histoire aux multiples références.
La danse orientale dans son essence, est une expression du corps,
corps de femmes, corps de la femme. Moucharabieh, infime voile
entre deux mondes, subtile frontiére que l’on porte
en nous et que seul le réve peut transcender. A la recherche
de cette féminité, il y a lui, entrant dans le réve,
réve de quéte, quéte de l’amour, amour
de l’autre, l’autre qui est une part de soi-méme,
image de l’homme, image de la féminité qu’il
porte en lui, homme é part entiére, Homme qui fait
l’humanité. Se cherchant, se révant, se retrouvant,
elles vont vers lui, cherchant l’autre face d’elles-mémes,
femmes é part entiére, femmes qui font l’Humanité.
Voilé une définition, un parti pris qui, d'emblée,
place le spectateur dans une situation confortable. Qui plus est,
lorsqu'il s'agit de danse orientale, tous les fantasmes sont permis,
tous les orientalismes autorisés.
Mais le regard extérieur est indissociable du regard intérieur,
la danse orientale, é nos yeux, compléte l'homme
et la femme, elle n'est en rien leur image, les corps, eux-méme,
y sont un langage.
Aprés le succés de "Nel Haroun Cabaret Oriental
1920", Mayodi a créé "Moucharabieh : Intimité
Orientale", une piéce dont l'imaginaire ne s'établit
pas dans ce qui est stable mais dans ce qui se meut. Dans le sens
du vent, é la recherche de la lumiére toute entiére,
é la découverte d'un paradis loin d'étre perdu.
L’homme est seul, les femmes sont entre
elles. C’est l’unique postulat. Tout semble possible,
tout est en mouvement dans un lieu d’errance et de fixation
où maints points d’intersection les font se croiser.
En guise d’amitié, d’amour, de rivalité,
de fraternité, la succession des tableaux alimente le récit
et la simple joie de l’imagination. Mais les sentiments
et les actes des personnages ne sont pas déterminés
par une situation précise, le contexte change.
La mise en scéne de Moucharabieh a pour but de rechercher
une modernité au climat ambiant, aux formes universelles.
La chorégraphie, dans ce cas, doit produire une nouvelle
vision de la danse orientale tout en complétant les connaissances
anciennes. Qui peut oublier Samia Gamal, Tahia Carioca, Naïma
Akef ?
Voici la premiére exigence : rallumer la flamme qui les
animait, afin de créer un Orient entre mémoire et
oubli, entre présence et absence au-delé des paillettes
et des belles apparences.
Gréce aux costumes glamours d’une rare élégance,
é une scénographie é transformations, le
spectateur sera happé par une fistoire aus multiples références.
Le choix de la musique, concrétisé par une bande-son
sans interruption aura pour fonction de servir, de configurer
la danse et de procurer, une onde de choc sensuelle qui ravit
le spectateur jusqu’aux larmes. Les versions instrumentales
des chansons d’Umm Kulthum, les musiques pour le cabaret,
les compositions contemporaines parfois hybrides, créées
pour Mayodi ordonneront un paysage oriental porté é
toujours plus d’affirmation, de naïveté et de
pudeur raffinées.
Comme jadis Nijinski l’a démontré,
la danse, dans sa sensualité , sa poésie, sa gréce
et sa délicatesse n’est nullement l’apanage
du genre féminin. Mayodi démontre constamment que
le talent, le génie et la création artistique permettent
aux hommes de faire évoluer cet art, de sortir l’expression
de la sensualité d’un ghetto et que l’amour,
la séduction, la joie, le plaisir et l’émotion
sont aussi des sentiments masculins.
Sur des textes, qui parlent de l’amour, de la beauté,
du divin, Mayodi retrouve les gestes qui traduisent les émotions
et les rendent accessibles méme aux publics qui ne connaissent
pas l’arabe. Il crée en 1990 la Compagnie El Noujoum
(les étoiles) qui regroupe des artistes de nationalités
diverses. Un mélange qui permet de faire découvrir
ce qui rassemble les étres humains de notre temps, ce qui
les unit par-delé les barriéres sociales et les
différences culturelles.
Son credo est de fournir un travail d’intégration
de son art au patrimoine culturel occidental, d’autant plus
que la musique orientale est une musique avec laquelle une grande
partie de la société occidentale s’est familiarisée.
L’universalité des sentiments qu’elle véhicule
en font un art é part entiére.
Crédits photographiques :
LÊ-ANH & Michel LIDVAC - Tous droits réservés,
reproduction interdite
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